
Origines de l’initiative

Au moment où mon père a reçu un diagnostic de démence vasculaire, j’ignorais tout du domaine des soins aux aînés. Je ne savais pas ce qu’impliquait être un proche aidant ni les défis auxquels j’aurais à faire face dans les années qui suivraient. Mes parents vivaient dans une maison qui était de moins en moins sécuritaire pour eux, et ma mère avait déjà fait quelques chutes. Même si sa maladie d'Alzheimer n’est apparue que quelques années plus tard, je savais que le moment était venu de trouver un endroit plus sûr pour elle et mon père. C’est comme ça que j’ai commencé à chercher une résidence pour mes parents. À la suite d’innombrables visites et appels, j’ai eu la chance de trouver un endroit à la fois bien géré et répondant à tous leurs besoins.
Malheureusement j’ai aussi pu constater à quel point certaines résidences étaient en piteux état. Dans certaines résidences privées que j’ai visitées, j’ai vu des gens assis, le regard perdu, attendant la mort. Personne ne souriait, il ne semblait pas y avoir d'activités offertes et seul le minimum de soins était garanti par le personnel. Alors qu’augmentaient les besoins de mes parents, je me plongeais dans le monde des soins aux aînés, passant en revue les différents services que les gens et les organisations avaient à offrir. Grâce à cette recherche, j’ai réalisé que c’était un système à deux vitesses: des soins à bas prix et des soins à prix élevé. Je me suis également rendu compte qu’il existait un grand choix de services, mais que ceux-ci étaient éparpillés parmi différents fournisseurs, et difficiles à trouver. J’avais du mal à m’y retrouver entre ce qui était offert, ce dont nous avions besoin et ce qui était abordable. À ma grande déception, il semblait n’y avoir ni norme ni standard. C’est de cette façon qu’est née l’idée de l’Initiative canadienne sur le parcours de soins aux aînés.